Du haut de ses 85 ans, le célèbre Sékou le Grow Camara administrateur Général du Bembeya Jazz National a déploré la manière dont les jeunes abandonnent la musique de chez eux au profit de celle des autres.
Pour lui, il ne sert à rien de convaincre quelqu’un qui sait déjà que tu es entrain de plagier le rythme d’autrui.
” Je ne suis pas à l’aise quand j’entends certaines chansons de certains jeunes chanteurs. Il faut qu’ils prennent conscience de s’approcher au folklore local. Parce que lorsqu’on vous invite par exemple à New York, ce qu’ils font comme musique qui a été plagiée aux Américains parce que leurs musiques ressemblent à celles des Américains. Tu as étonné qui? C’est pourquoi je demande à la jeune génération de la musique urbaine, intéressez-vous à votre culture. Nous, nous sommes les premiers créateurs de la musique urbaine parce que ce que nous faisons n’était pas pour les villages, c’était pour les villes. Depuis 1961 nous vivons en ville. Donc la musique urbaine a commencé par nous. C’est nous qui avons donné le ton”, a-t-il chez nos confrères de Lynx FM.
Moussa Rama