La vente du poisson frais constitue pour plusieurs femmes, une source de revenue en Guinée. À Boké, les vendeuses de cette denrée halieutique, rencontrent de nombreuses difficultés, liées à la conservation.
Rencontrée dans un marché de la place, Mariame Sylla, vendeuse de poissons frais, est largement revenue sur les difficultés qu’elle rencontre dans l’écoulement de sa marchandise.
‘’S’il s’agit de difficultés, c’est notre vie quotidienne. Chaque jour, nous enregistrons d’énormes pertes, parce qu’il n’y a pas de frigo de conservation. Nous achetons ces poissons très chers à Kamsar, en plus du transport qui nous coûte cher aussi. Si tu ne parviens pas à écouler vite, c’est toi qui perd. Des fois même, le prix de l’achat tu ne gagnes pas, ça devient une perte pour toi’’, a-t-elle déploré.
Adama Diallo, diplômée sans emploi, exerce cette activité depuis plusieurs années. ‘’Actuellement, nous rencontrons beaucoup de difficultés. Depuis, qu’ils ont démoli l’ancien marché et nous sommes venus au marché hangar ici. Chaque jour, c’est dur pour nous. Il y a le manque de la clientèle et nous partons jusqu’à Kamsar pour chercher des poissons. Des fois, on peut faire trois (3) jours avant l’écoulement de la marchandise. Et nous n’avons pas de frigo pour la conversation de ses poissons. Nous enregistrons beaucoup de pertes’’, a-t-elle souligné.
Poursuivant son intervention, Adama Diallo lance une invite aux autorités du pays. ‘’Nous allons jusqu’à Kamsar pour acheter les poissons frais très chers. Ces poissons sont très difficiles à conserver. C’est pourquoi, je demande aux autorités locales et au gouvernement, de nous aider à avoir des frigos pour conserver nos poissons. Nous perdons chaque jour. Qu’ils nous viennent en aide, parce nous vivons de notre commerce’’, a-t-elle lancé.
Depuis Boké, Saïkou BAH, pour Lerevelateur224.com.