La Guinée avant et au dessus de tout. La lutte des pionniers doit se poursuivre avec plus de courage, d’engagement et de conviction.
Nous sommes un pays avant-gardiste et éclaireur pour une Afrique unie , résolue à tracer sa propre voie pour son développement harmonieux.
Il est inadmissible pour nous , nouvelle génération, que nous ne puissions pas nous montrer à la hauteur de l’immense espoir placé en nous par nos devanciers. L’héritage semble toujours très lourd à porter.
Les 65 ans d’indépendance ne doivent pas seulement se résumer au simple port de t-shirt , de casquette, au jeu de logos ou à l’organisation des défilés partout sur le territoire national. Ils devront être l’occasion pour nous d’évaluer ce qui a été fait en terme de développement, du raffermissement de l’unité nationale, d’engagement panafricain et de restauration de l’honneur et de la dignité du guinéen. Il s’agit, en d’autres termes, d’une remise en question pour évaluer l’état de la nation et y apporter des corrections nécessaires pour son épanouissement.
Au delà du folklore, des conférences débats, colloques et émissions doivent être organisés sur la particularité de l’accession de notre pays à la souveraineté. Une indépendance obtenue sans guerre de libération nationale.
Les historiens et sociologues doivent profiter de toutes les tribunes offertes le 2octobre prochain pour rappeler qu’en Guinée, la lutte anticoloniale, concrétisée dans la fondation d’une nation, a consacré le triomphe de l’esprit de liberte et de dignité sur l’esprit colonial, tribal et féodal. Le Parti démocratique de Guinée (PDG) n’a pas manqué de magnifier l’idéal national, y voyant le lieu de convergence de toutes les aspirations politiques et sociales.
Cette promotion de la nation, a eu pour effet de créer un Guinéen nouveau respectueux de la dignité humaine et épris de liberté.
Aux économistes d’expliquer aux guinéens l’orientation économique qu’a pris le jeune État après les mesures de rétorsions entreprises par la France. Avec le choix d’un régime socialiste, l’économique guinéenne s’est centralisée. La production est faite par l’Etat, et la monnaie était essentiellement destinée à financer les entreprises publiques.
Ce sont là autant de sujet qui devront animer la journée du 2 octobre prochain.
Fêtons donc autrement pour une Guinée réconciliée avec son histoire glorieuse.
Khalil KABA