Initialement prévue le 31 Juillet, les conseillères nationales du CNT ont célébré en différé la journée internationale de la Femme Africaine ce lundi 18 septembre 2023, au palais du peuple, sous le thème: «le savoir-faire et le potentiel des femmes au service de la paix en vue d’accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)». C’est le premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou qui a présidé cette cérémonie. C’était en présence du président du CNT, Dr. Dansa Kourouma, des femmes politiques et parlementaires et les facilitatrices du cadre de dialogue.


Dans son discours de circonstance, Hadja Maïmouna Yombouno, première vice-présidente du CNT, a rappelé le rôle que la femme africaine a joué et continue de jouer, pour l’épanouissement du continent.

‘’Il important de rappeler ici depuis la consécration de cette journée internationale de la femme africaine en 1974, les droits des femmes ont connu des progrès remarquables, tant sur le plan régional, sous-régional et national. Alors, célébrer la femme africaine, c’est rappeler que la femme africaine a joué un rôle majeur au niveau communautaire, ayant participé fortement à l’économie africaine (…). C’est elle qui produit la majeure partie de la culture en Afrique, elle assure 40% des travaux agricoles. Au plan national, les femmes ont joué un rôle prépondérant dans le processus de décolonisation à travers leur participation à la lutte politique. Après l’accession de notre pays à l’indépendance, elles ont hissé de leur position dans les différentes instances de la vie, pour faire respecter la femme défavorisée. Sur cette liste, on peut citer l’héroïne M’Ballia Camara, Hadja Mafori Bangoura, Hadja Makalé Camara et tant d’autres qui nous ont inspirées’’, a-t-elle indiqué.


Poursuivant, la première vice-présidente du CNT a laissé entendre, que le but de la célébration de cette journée, est de saluer les efforts inlassables des femmes africaines.
‘’En décidant également de célébrer cette journée, c’est une manière pour nous femmes du CNT, de saluer les efforts inlassables de ces femmes africaines. Cette journée c’est aussi saluer les efforts déployés par les nouvelles autorités du CNRD, qui se démerdent depuis le 05 septembre 2021, pour magnifier l’émancipation de la femme. Notre souhait donc est de faire de cette journée, un rendez-vous annuel comme le premier mars. Nous adressons donc un plaidoyer aux nouvelles autorités ici présentes, pour la consécration du 31 Juillet de chaque année, comme célébration de la journée internationale de la femme’’, a-t-elle souligné.
Présidant cette cérémonie, le premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou a rendu un hommage aux femmes africaines, qui sont se battues pour l’institutionnalisation de cette journée notamment, Jeanne Martin Cissé.

‘’La journée que nous célébrons aujourd’hui en différé, est une journée dont on en parle peu. Pourtant, le 31 juillet 1962 est hautement symbolique dans l’histoire contemporaine de l’Afrique. C’est ce jour qui a vu réunir pour la première fois, les femmes de tout le continent africain, pour accoucher de la première organisation en conférence de la femme africaine. Et la symbolique est encore plus forte en Guinée pour les guinéennes et guinéens. Tout comme l’OUA, la première responsable de cette organisation est l’une de notre grande fierté, notre très chère maman, Jeanne Martin Cissé. Comme vous, Madame Jeanne Martin Cissé fut une parlementaire, Dieu seul sait exactement ce qu’elle a accompli pour le projet universel. Nous ne cesserons jamais de rendre un hommage appuyé à sa mémoire (…)’’, a indiqué Dr. Bernard Goumou.
Plus loin, le chef du Gouvernement de transition, a indiqué que malgré les nombreux défis auxquels les femmes guinéennes font face, les autorités de la transition sont en train de fournir des efforts remarquables, pour améliorer leurs conditions de vie.
‘’Nouveaux défis se dressent, ils ont pour noms, l’autonomisation économique, participation aux instances décisionnelles, lutte contre les violences basées sur le genre. Je tiens à rappeler qu’en Guinée, la femme est la pierre angulaire de la politique sociale du président de la transition, il est entièrement à votre écoute. Il reprend souvent comme un refrain le slogan bien connu : « ce que femme veut, Dieu le veut ». Le thème de la célébration de la journée, relève bien que la femme reste l’élément de l’équilibre social et économique de nos sociétés, qui veut aider et améliorer le quotidien en Guinée s’appuie sur les femmes. C’est pourquoi, l’action du gouvernement est conscrite sur 3 axes : d’abord, le social, économique et la politique. Il y a un an, le chef de l’État a pris sur ses fonds pour apporter son appui à 300 groupements de femmes dans tout le pays. Nous sommes heureux de constater que cet appui a amélioré considérablement les conditions de vie de la majorité des groupements bénéficiaires. Au niveau décisionnel, le président de la transition a porté à 30% le taux des femmes. Aujourd’hui, c’est du jamais vu dans l’administration publique. Ce n’est pas suffisant, mais cet effort considérable est à saluer…’’, a-t-il magnifié.


CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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