A l’instar des autres préfectures de la Guinée, les enseignants contractuels de Siguiri ont répondu à l’appel de leur coordination nationale. A travers un Sit-in ce lundi, 18 septembre 2023, ils ont protesté contre le non-paiement de leurs arriérés de salaires, et réclamé leur intégration à la fonction publique locale.
‘’Sans nos arriérés de salaires, pas d’ouverture de classe’’, c’était le slogan des enseignants contractuels de Siguiri qui se sont réunis au stade permis Magassouba de la Nanko, pour tenir leur sit-in devant la DPE et la Mairie, pour exiger du gouvernement, le paiement intégral de leurs arriérés de salaires et primes d’incitation, avant l’ouverture des classes prochaines. Sauf que, cette protestation a été émaillée d’incidents, à en croire Sandouno Sâa Benjamin, vice porte-parole des enseignants contractuels de Siguiri, qui assure que les agents des forces de l’ordre les ont gazés. D’ailleurs, selon lui, une des femmes a été tabassée.
‘’Nous avons été instruits par la coordination nationale des enseignants contractuels de Guinée d’organiser un sit-in devant la DPE et la Mairie, pour exiger au gouvernement le paiement intégral de nos arriérés de salaires. Nous avons été à la DPE, on a fait quelques temps de sit-in là-bas. Personne ne nous a répondus, on n’a pas aussi dérangé quelqu’un, parce que nous étions informés que le DPE est en déplacement. Après, nous sommes partis à la mairie, le maire a invité deux de nos responsables pour les entretenir. Entre-temps, les policiers sont venus nous trouver là-bas, et nous envoyer en dehors de la cour. Ensuite, nos deux responsables sont venus nous calmer et nous dire de rentrer calmement sans scander, chose qui a été obéit. Mais à notre fort étonnement, nous avons vu le pick-up de la police devant la brigade de recherche nous suivre, ils nous ont gazés. Arrivés au stade pour prendre nos motos, ils se sont attaqués à trois (3) enseignants et ils ont tabassé une enseignante’’, a expliqué M. Sandouno.
Aïcha Keita, l’enseignante en question qui a été brutalisée par un agent des forces de l’ordre, revient sur sa mésaventure. ‘’Moi j’avais laissé les autres à la mairie, pour venir les attendre au stade, à côté de nos motos, comme je ne me sentais pas bien. Soudain, nous avons vu des policiers venir s’attaquer à nous. Un d’entre eux est venu me dire de quitter en me poussant. Ensuite, il s’en est pris à moi, et m’a terrassé’’, a-t-elle confié.
Depuis Siguiri, Ibrahima Faraba CAMARA, pour Lerevelateur224.com.
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