Au fur et à mesure que le bruit d’un remaniement ministériel court, se fait plus précis aussi, un coin de voile est levé à propos des prétentions des uns et des autres.
Le poste de premier ministre bien que plus honorifque qu’il ne confére des pouvoirs , en réalité, est particulièrement convoité et âprement disputé. Sans doute, la motivation se trouve ailleurs: les posutants voudraient contenter leur égo surdimensionné, sans oublier les avantages considérables que tout titulaire du poste pourrait tirer de sa position, à l’image de Bernard Gomou qui a sa main partout, du haut de son piedestal. Justement, il aurait peu de chances d’être reconduit à son poste, éclaboussé par les nombreux scandales et mal noté par le locataire du palais Mohamed VI. Alors, les éternels candidats et les nouveaux prétendants à la fonction de premier ministre sortent leurs griffes. Les membres du Gouvernement actuel ne sont pas en reste, usant de leur droit de préemption ou comptant sur une promotion à l’interne. Parmi eux, le ministre des Postes et Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo qui se considère comme le plus politique d’entre tous dans son groupe de néophytes. Il plaide, ouvertement, pour une alternance ethnique en sa faveur, originaire d’une région que la transition peine à rallier à sa cause, de tout temps, maginalisée dans le partage du pouvoir d’Etat, victme, également de la violence d’Etat. Le porte-parole du Gouvernement consulte et mobilise, sans désemparer, pour convaincre tous qu’il est l’homme de la situation.
L’autre ministre qui se voit Premier ministre, depuis un moment, est le ministre de l’Économie et des Finances qui joue sur deux tableaux : ravir à Bernard Gomou la Primature ou à défaut, dérober le Budget à Dr. Lancinè Condé pour étoffer son portefeuille qu’il juge trop modeste pour lui. Pour ce faire, il maquille les chiffres et déploie une énorme machine médiatique pour faire croire en ses performances, exceptionnelles. Dame Makalé Traoré, facilitatrice d’un dialogue incantatoire qui peine à se tenir dans le déni de la réalité et le mépris des acteurs majeurs de l’échiquier politique, elle aussi, est à l’affût du poste depuis belle lurette. Elle compte sur sa qualité narurelle de femme- le genre- et ses capacités inégalables d’intrigues pour décrocher le sésame. D’autres acteurs politiques, proches du palais espèrent aussi que le Colonel Mamadi Doumbouya les nommera Premier ministre pour relancer la transition en panne. Tous, rêvent d’un destin national dont la premature serait l’anti-chambre, le tremplin idéal. Le climat au sein du Gouvernement, à cause de la lutte de positionnement et du choc des ambitions sournoises ou assumées est délétère. Vivement, la décantation sans cesse annoncée, sans cesse ajournée aussi.
« Mon Dieu, préservez-moi, de mes collaborateurs, mon opposition, je m’en occupe », est la phrase que le Président de la transition, doit se répéter, chaque jour, en se réveillant et au moment d’aller au lit , parce que ses soutiens et amis, sont les premiers à lorgner sa place dans le marché de dupes qui les lie à lui depuis qu’il a accédé au pouvoir et a fait appel à leurs services.
L’ appétit du pouvoir vient avec sa pratique et l’accession à de hautes fonctions inespérées.
Samba Diouma Diallo.