De la maison des jeunes de Mamou à la devanture de la mairie, en passant par la direction préfectorale de l’éducation, les enseignants contractuels communaux ont très tôt rallié les rues ce lundi, 18 septembre 2023, en scandant les slogans hostiles aux autorités de la transition. Ils ont exigé le paiement de leurs arriérés de salaires et aussi, leur intégration à la fonction publique locale.

Ces enseignants contractuels communaux ont déploré l’indifférence des autorités éducatives face à leur situation. Au cours de cette journée de manifestation appelée par leur hiérarchie de Conakry, ils ont rappelé les conditions pénibles qu’ils traversent, avant d’inviter le Gouvernement à prendre leur dossier à bras le corps.

‘’C’est très difficile aujourd’hui de continuer après des efforts que nous avons abattu sur le terrain, pour sauver l’école guinéenne. Depuis maintenant 9 mois, nos arriérées de salaires ne sont pas payées, notre engagement à la fonction publique n’est pas encore fait et jusqu’à présent, on continue à nous promettre d’attendre du jour au lendemain. Pendant ce temps, nous continuons à souffrir sur le terrain.
Notre sortie d’aujourd’hui, c’est pour exiger, dire à la mairie, au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, et à toutes les autorités actuelles du pays, de payer l’intégralité de nos arriérées de salaires’’, a déclaré Tidiane Barry, le coordinateur préfectorale des enseignants contractuels de Mamou.
A défaut d’être rétablis dans leur droit, ces enseignants contractuels de Mamou promettent de boycotter la rentrée prochaine des classes.

‘’Nous allons sans doute boycotter les cours de l’année scolaire 2023-2024. Et vous le savez, chacun de nous le sait, il y a un communiqué qui est sorti pour dire que l’ouverture c’est le 03 octobre. Mais nous, nous avons décidé que personne ne reprendra les cours ici à Mamou, si nous ne sommes pas payés de façon intégrale. C’est pourquoi d’ailleurs, nous sommes venus avec un mémo pour remettre à la mairie, afin qu’ils prennent leur disposition, sinon, les cours seront boycottés, je dis bien boycotter, puisque nous aussi, nous avons des familles que nous devons nourrir. Donc, pas de salaires, pas de cours’’, a-t-il averti.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota Soumah, pour Lerevelateur224.com.