Sous l’ére CNRD, tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or.
Les imposteurs de tous les bords d’ici et d’ailleurs ont décidé de s’unir pour désservir la République et abuser de la bonne foi et de la volonté de rupture du Colonel Mamadi Doumbouya. Jamais, l’adage, “A beau mentir qui vient de loin” n’a eu autant de résonance et n’a profité à autant de monde, en même temps. Youssouf Boundou Sylla qui rongeait son frein au Canada où il vivait dans la frustration d’avoir été recalé par les régimes successifs à tous les postes qu’il convoitait , a accouru en Guinée après le coup d’Etat du 5 septembre 2021 pour enfin décrocher le sésame. Lui, qui avait espéré tant un destin ministériel à tout prix, la mort dans l’âme, a dû se contenter du strapontin de secrétaire général dans un Ministère où il ne peut faire que l’ouvrier, loin d’être qualifié et sans doute pas un modèle. Peu, importe, il voulait devenir “quelqu’un”, pour préparer sa retraite et arrêter aussi de harceler les hauts commis de l’Etat qui avaient le choix de « l’engraisser » en cédant à son chantage médiatique et à son harcèlement moral ou de subir sa vengeance assouvie dans les calomnies et la diffamation outranciéres et outrageantes. Il s’est rendu tristement cèlébre dans l’affaire dite « nabayagate » montée de toutes pièces pour régler des comptes et porter atteinte à l’honneur de personnalités publiques, gênantes pour ses alliés et lui. Si l’opinion s’est laissée distraire un moment par le grossier montage, avec le temps, elle sait à quoi s’en tenir maintenant. Pendant ce temps, la justice continue ses investigations afin d’établir la vérité et d’édifier sur le plus gros mensonge médiatique de ce siècle dont un homme importé dans le métier de journaliste, s’est rendu coupable, en toute impunité. Il pourrait aider à la manifestation de la vérité en témoignant, en mettant à disposition les preuves de ses malencontreuses accusations. Les Guinéens, eux-mêmes, sont fondés à lui demander des comptes.
Un ramassis d’affabulations délirantes, dans les années à venir, cet exemple de bidonage sera cité dans les écoles de journalisme comme la parfaite illustration de ce qu’un journaliste ne doit pas faire, la presse ne peut pas se permettre. En attendant, le délateur qui est passé maître dans l’art des fausses et sordides dénonciations payera le prix de son péché capital et ne pourra jamais de sa vie dormir du sommeil du juste. A force de jouer aux apprenti-sorciers , au feu de » vivre pour nuire », on finit par brûler dans les flammes de l’enfer de la méchanceté bête et gratuite. On est toujours aussi rattrapé par son passé et ses mauvais actes , soit par la diligence de la justice ou par la punition divine.
Les vrais journalistes comme Habib Marwane Camara qui ne manquent pas de courage ni de convictions jetent une lumière crue sur les faits et méfaits d’anciens futurs donneurs de leçons qui, aujourd’hui, appelés par un concours de circonstances aux affaires , révélent leur boulimie du pouvoir, leur appât du gain. Dieu est en train d’éclairer les Guinéens sur la nature véritable et la moralité douteuse de personnages comme Boundou Sylla qui, on se rend compte, n’avaient aucun idéal, ne faisaient du bruit quepour accéder à des postes de responsabilité, s’il le faut, en se reniant , en saccageant des vies et des carrières prometteuses. Critiques légers et superficiels , à la fois sourds et aveugles de tous les dirigeants , maintenant que c’est à leur tour d’ être au devant de la scène, personne n’est autorisé à faire des critiques et des dénonciations fondées cette fois. Tout le monde devrait se taire et laisser faire, les nouveaux princes démiurges. Parce qu’il ne faut pas dévoiler à la face du monde l’imposture ni étaler les tares avérées. Grâce à Habib Marwane Camara , Youssouf Boundou Sylla et tous ceux nombreux qui lui ressemblent ne pourront plus vivre cachés ou tromper la vigilance des Guinéens, si naïfs et faciles à manipuler parfois. On ne peut pas non plus se prévaloir désormais de diplômes et d’aptitudes qu’on n’a pas au moyen de la tricherie et de la duperie ambiantes.
L’opinion est prise à témoin, la justice est interpellée, le CNRD est prévenu à propos d’individus qui sous le régime de transition ne pensent qu’à se servir. Vivement, le nettoyage promis par le Colonel Mamadi Doumbouya, le Président de la transition, pour que la République respire, tous ceux qui n’ont pas leur place dans l’Etat et l’administration publique aillent voir ailleurs. L’ombre technique du ministère de la nuit ou le froid hypnotisant canadien ne pourront pas éteindre , atteindre le pylône de la lumière éclatante du jour , ni plomber l’éclat de l’été guinéen.
Amadou Sylla.