Depuis son avènement au pouvoir le 05 septembre 2021, le CNRD a interdi toute manifestation de rue. Ce, malgré, des velléités de certains leaders politiques de perpétuer la manifestation comme seule alternative pour mettre la pression sur la junte qui gouverne unilatéralement.
Dans l’émission “On refait le monde” de ce mardi 24 janvier, le président de l’UDRG a donné son avis sur la question. Bah Oury pense que la manifestation n’est pas la solution.
“Ce n’est pas vrai de dire que la manifestation est la solution.
C’est la raison pour laquelle, l’expérience acquise, les leçons tirées m’ont personnellement amené dès mon retour d’exil de dire stop à ces formes d’expression dans la rue dans un contexte où la violence est endémique. Il faut arrêter ça puisque c’est des pauvres citoyens qui en pâtissent le plus. Je l’ai dit, je l’ai combattu et d’autres s’entêtent jusqu’à présent en faisant croire que c’est la seule alternative d’où lorsqu’on vous averti une fois, deux fois et trois fois, si vous continuez votre responsabilité est engagée. La liberté de manifestation, elle est valable dans un environnement démocratique où personne ne craint que lorsque vous organisez une manifestation des forces occultes ne viendraient pas par derrière pour utiliser votre manifestation afin de semer les troubles et faire des carnages. Aujourd’hui, même dans certains pays développés les gens deviennent plus prudent dans un monde de violence asymétrique, lorsque vous organisez quelque chose faites attention.
Parce que vous ne savez pas ce que d’autres peuvent faire par derrière. Dans cette ambiance, actuelle, où des forces d’issue du pouvoir avec des récriminations, avec un environnement régional où la violence est asymétrique, la responsabilité demande à faire attention lorsqu’on à le souci des sorts de sa population”, indique t-il.
En faisant le parallèle entre la transition de 2008 et celle en cours, Bah Oury a fait savoir qu’il y a une très grande différence entre les deux.
“La différence est que nous avons acquis de l’expérience.
Nous avons acquis une très grande maturité et donc nous devons savoir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire pour ne pas tomber dans le désastre. La démocratie ne veut pas dire permettre de faire n’importe quoi. Aujourd’hui, en Guinée il y a des canaux de dialogue, de discussion. Il y a des canaux où on peut obtenir l’essentiel de nos demandes. Aujourd’hui, l’objectif essentiel, c’est de parvenir à la stabilisation et à la paix pour une transition réussie”, a souligné le président de l’UDRG.
Facinet Camara