Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a réuni ce mercredi, 23 novembre l’ensemble des magistrats parquetiers du pays dans le but de leur décliner et de vulgariser la nouvelle politique pénale de la justice guinéenne. Cette rencontre s’est déroulée dans la salle de conférence du département de la justice en présence de tous les membres du cabinet du ministère de la Justice.
Cette politique pénale vise à garantir une réponse judiciaire diligente, efficace et respectueuse des droits de l’Homme, de la primauté du droit et de l’égalité du genre.
A cette occasion, le ministre Alphonse Charles Wright a indiqué que depuis 1958, la Guinée avec tous les gouvernements qui se sont succédé n’avaient pas pu mettre en place l’instrument stratégique que constitue la politique pénale.
En plus de la politique pénale du gouvernement, précise t-il, il y a la politique pénitentiaire.
“Les magistrats qui sont là sont du ministère public, ils évoluent dans les deux ressorts des Cours d’Appel de Kankan et Conakry. Je leur ai rappelé leur obligation à assumer leurs fonctions parce que le citoyen lambda qui a tendance à ne plus croire en sa justice, n’a pas besoin qu’il y ait des actions silencieuses de la justice. Il a besoin d’actions fortes de répression de ces infractions’’, souligne le Garde des Sceaux.
Pour sa part, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kankan, Falou Doumbouya a fait remarquer qu’il y a un vide à ce niveau depuis la promulgation de la loi L060.
“Il vous souviendra que les dispositions de l’article 37 du code de procédure pénale dispose substantiellement que le gouvernement détermine la politique pénale de la nation. Parmi tant d’autres politiques. Et vous êtes appelés à veiller sur cette politique pénale. Et dans tous les pays du monde, il ya ce qu’on appelle la politique pénale. Lorsque nous constatons très malheureusement que la loi zéro soixante (060) du 26 octobre 2016 a exigé à ce qu’il ait une politique pénale au niveau national. Mais depuis l’adoption et la promulgation de cette loi, il y a le vide qui est là. Nous sommes très heureux que vous, premier acteur de la scène pénale, premier responsable du ministère public que nous recevons vos instructions en ce qui concerne la politique pénale que vous êtes appelés à mettre en place. Nous membres du ministère public, nous avons principalement 2 missions : appliquer la loi et veiller à l’application rigoureuse de la loi, en tenant compte du respect d’un certain nombre de principes, le principe d’égalité, le principe d’impartialité, le principe de diligence et enfin le principe de sérénité”, dit-il.
Présent à la rencontre, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a estimé que cette journée de vulgarisation et d’appropriation de tous les magistrats du parquet est un ouf de soulagement.
“Quand on sait que la politique pénale du gouvernement, c’est l’ensemble des orientations, des mesures que le gouvernement entend prendre dans le cadre de la prévention et la répression de tout ce qui y a comme manquement à loi pénale dans un pays. Si aujourd’hui nous nous dotons d’un instrument qui nous sert de guide, d’orientation et de directive, on ne peut que se frotter les mains quant à l’application effective de la loi”, a soutenu l’empereur des poursuites de la CRIEF.
Moussa Rama, pour Lerevelater224.com