Dans l’émission ” Rien à Cacher ” du Groupe de presse Évasion ce lundi, 26 septembre 2022, Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats de Moussa Dadis Camara s’est exprimé sur l’arrivée, de l’ancien chef de la junte en Guinée pour répondre à l’appel de la justice dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009 dont l’ouverture du procès est annoncée pour ce mercredi, 28 septembre 2022.
Dans son intervention, l’avocat dit être convaincu de l’innocence de son client qui, selon lui, est serein.
“Depuis tout ce temps, le capitaine Moussa Dadis Camara a toujours tenu à ce que ce procès se tienne. Aujourd’hui, s’il apprend la volonté politique s’est dégagée pour faciliter l’organisation de ce procès et faciliter son retour au pays, il ne peut que s’en réjouir. Il est rentré hier très tôt le matin, il est à Conakry en lieu sûr, il attend le jour pour comparaître, assisté de ses avocats devant le tribunal criminel délocalisé de Dixinn. Le président Dadis est blanc comme neige dans ce dossier, il ne se reproche de rien. Il est prêt parce qu’il ne se reproche de rien, il est prêt parce qu’il a revendiqué ce procès depuis plus de 13 ans, il a le moral serein”, a fait savoir Me Pépé Antoine Lamah, qui parle des velléités d’emprisonner quelques accusés libres dont son client.
“Dans la procédure de jugement en matière criminelle, il est prévu une audience préparatoire qui se tient devant le président du tribunal. Audience au cours de laquelle, l’accusé est interrogé sur son identité, sa filiation et sur la précision s’il a constitué un avocat ou pas. C’est une audience qui se tient dans les conditions normales 5 jours avant l’ouverture des débats. Dans le cadre espèce, d’autres accusés libres et le président Moussa Dadis ont été déjà entendus depuis le mercredi passé mais c’était à la surprise générale que les mêmes accusés qui ont été entendus déjà reçoivent une seconde invitation. Je ne sais pour quelle raison à comparaître devant le même tribunal cette fois-ci délocalisé. Ce qui pouvait laisser penser que le parquet du tribunal de première instance de Dixinn était dans l’esprit de les faire incarcérer. Cette velléité, de mon point de vue ne se repose pas sur une base légale parce que l’article 252 alinéa 1 dont on parle est très mal interprété. Nous estimons que ça serait à tort et ça serait même de saboter cette procédure de décider de les priver de leur liberté en application, dit-on de l’article 252 alinéa 1 du code de procédure pénale”, s’est-il indigné.
Ibrahima Camara pour lerevelateur224.com
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