Après la fermeture des cliniques et pharmacies non agréées le 15 septembre dernier, les citoyens traversent une période très difficile de nos jours à Dinguiraye pour se faire soigner dans les structures sanitaires agréées. Avant la fermeture de ces lieux de soins, le paquet de paracétamol qui contient deux plaquettes était vendu à 5000fg. Et depuis la fermeture des cliniques et pharmacies clandestines, le paquet est désormais vendu à 15.000fg.
Pour toute la localité, il n’y a qu’une seule pharmacie agréée. Elle est implantée au centre ville. Au total, il y avait une trentaine de cliniques qui évoluait à Dinguiraye dont 20 au centre ville, 12 dans la sous-préfecture de Banora et 2 à Kalinko. Aujourd’hui, seulement quatre sont autorisées à travailler après la mission de contrôle.
Vu le prix exorbitant des médicaments, certains citoyens font recours aux guérisseurs traditionnels par manque de moyens.
“Je suis venu avec ma femme malade. Les consultations seulement m’ont coûté 115.000fg et pour les produits, on me demande de payer 1.230.000fg. Je n’ai pas d’argent sur moi, même trouver à manger c’est difficile. Je préfère donc retourner avec elle au village pour utiliser les feuilles et les racines”, nous confie un père de famille en provenance de Diatiféré.
A une autre patiente de poursuivre :
“Avant la fermeture des pharmacies, j’avais l’habitude d’acheter mon produit à 65.000fg mais ces jours ci, je suis allée à la pharmacie, on m’a parlé de 285.000fg soit 220.000fg de plus. On ne sait plus quoi faire. C’est trop cher. Nous souffrons énormément. L’ État devrait construire d’abord les postes centres de santé et pharmacies dans nos districts et sous préfectures, les équiper et envoyer des médecins qualifiés avant de fermer ces cliniques et pharmacies dîtes non agréées”, a-t-elle martelé.
En attendant que les autorités sanitaires ne trouvent une solution, les citoyens continent de tirer le diable par la queue.
Dinguiraye, Ibrahima Braddock Diakité pour lerevelateur224.com