L’un des défis majeurs de la gouvernance en Guinée est l’assainissement du fichier de la Fonction Publique.
L’efficacité de la gouvernance d’un pays repose essentiellement sur la qualité de l’organisation des hommes et femmes qui composent son Administration car, c’est à travers cette ressource humaine qu’il peut porter des projets et assurer la coordination de ses actions, au bénéfice de ses populations.
En Guinée, fort malheureusement, la Fonction Publique est considérée comme une vache laitière où on peut se faire payer un salaire, sans accomplir aucune tâche. Conséquence, de nombreux citoyens sont déterminés à passer par tous les moyens, légaux et ou illegaux pour y accéder. Cela entraine des déperditions financières considérables pour l’État, sans compter le fait que les tâches auxquelles sont affectés ces fonctionnaires fictifs, demeurent souvent inexcecutées aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
Tous les Gouvernements qui se sont succédés ces dernières années n’ont pas réussi à y remedier, malgré les multiples opérations de recensement.
Que faut-il faire ?
Le CNRD, à travers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a décidé d’expérimenter une methode innovante, qui pourrait peut-être porter ses fruits. Faire recenser les fonctionnaires par des officiers militaires assermentés.
Cette méthode permettra certainement d’éviter la magouille, souvent créée et entretenue par les DRH et les Chefs de Services qui prennent de l’argent avec les fonctionnaires concernés pour couvrir leur forfaiture.
Avec cette Méthode, on pourrait identifier les fonctionnaires qui refusent de rejoindre leurs postes à l’intérieur du pays, ceux qui sont décédés dont les salaires continuent d’être payés par l’État…
Il faut préciser que la probité morale demeure un élément essentiel dans tout processus de recensement et que les nouveaux Préfets et Gouverneurs qui se trouvent être des officiers Militaires ont tous prêté serment sur les livres saints. Donc l’espoir est bien permis !
Cheick ALIOUNE