C’est une vieille histoire autour d’un domaine minier qui vient de refaire surface entre les districts de Dora et de Balamako, tous relevant administrativement de la sous-préfecture de Mandé-Sèkè. Nous apprenons ce samedi 04 septembre qu’un cinquantenaire aurait été tué par balle par un homme en tenue militaire lors d’un accrochage entre des groupes de jeunes de ces deux villages.
Selon nos informations, les faits remontent au jeudi passé à Mandén-Sèkè. La victime est du côté de Dora et répondait du nom de Bourlaye Koita (50 ans), il avait 3 femmes et était père de 10 enfants dont 5 filles. Il a reçu des balles dans le dos dans un accrochage entre les deux camps. C’est ce qui a causé la mort de cet adulte.
Contacté par notre rédaction, le chef de village de Dora, Naronba Sidiki Koita apporte des précisions sur cet incident.
« Le problème entre les deux villages voisins Dora et Balamako persiste depuis des années, mais grâce à l’implication de la justice, un accord a été trouvé entre nous sur un site minier pour faciliter les activités. Après ce jugement, tout récemment, quelques responsables du village de Balamako accompagnés des gendarmes, ont fait irruption sur ce site minier, en prenant une machine détectrice d’or des jeunes du village de Dora. Quelques jours après, les jeunes de Dora ne sont pas restés sans réagir. Le lendemain, ils ont décidé d’aller faire la même chose à Balamako. Les jeunes de Balamako ont fait appel aux 3 gendarmes. A leur arrivée, vu la tension qui régnait entre les groupes de jeunes, un des gendarme a tiré sur un des hommes du village Dora. Il est mort. Les photos de ces gendarmes ont été prises afin de savoir si c’est des vrais gendarmes ou pas, et l’information a été remontée. »
Poursuivant, Naromba Sidiki émet un signal de détresse en lançant un appel salvateur aux autorités préfectorales pour essayer de trouver solution à ce problème qui l’inquiète tant.
« Je demande aux autorités d’intervenir dans cette affaire, pourvu que la paix règne entre ces deux villages voisins. Les enquêtes en Guinée sont toujours ouvertes, mais elles ne sont jamais fermées. Je leur demande d’apporter la lumière dans cette affaire » a-t-il laissé entendre.
Aux dernières nouvelles, la victime a été rendue à sa famille pour des fins d’inhumation dans l’après-midi du jeudi.
Moussa Smith Kourouma
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