L’ancien patron de la cellule de communication de l’UFDG est rentré au pays après 5 ans d’exil forcé.
Interrogé ce mardi 8 juin 2021 sur ce retour de l’un des lieutenants de l’opposant, le président du Conseil National des Organisation de la Guinéenne a fait une analyse politico-judiciaire du dossier.
« Du point de vue politique, c’est une rentrée que j’apprécie parce qu’elle s’inscrit dans le cadre du décrispage politique. Quand on connaît la virulence de Souleymane Thianguel contre le régime d’Alpha Condé et qu’il se soit permis de rentrer dans le pays sans être arrêté à l’aéroport, cela important. Je ne connais pas les dessous politiques, mais c’est un acte de décrispation politique qu’il ne faut pas ignorer » a déclaré Dr Dansa Kourouma, avant de poursuivre son analyse :
« Du point de vue judiciaire, s’il y a une procédure judiciaire contre un individu quel que soit le rang qu’il occupe, il doit rendre compte à la justice. Cette justice doit se mener de manière transparente et indépendante. C’est pourquoi, les options qui s’offrent aux autorités guinéennes, c’est de poursuivre la procédure contre Thianguel jusqu’au bout ou carrément que le Président de la République décide de le gracier comme cela a été fait dans d’autres cas que nous avions connus dans notre pays. Mais, sans l’un et l’autre, ça apparaît comme une situation d’une opacité préjudiciable aux autorités et à la justice. C’est pourquoi, je considère que politiquement, c’est une entrée que j’apprécie personnellement parce qu’un homme politique de la carrure de Thianguel rentre au pays, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris hier les conditions dans lesquelles il est rentré. Mais sur le plan judiciaire, il y a des comptes à rendre à la justice et la conduite de la justice doit se faire de manière transparente et indépendante pour éviter des précédant malheureux » a-t-il prévenu.
Moussa Rama