Plusieurs centrales syndicales ont décidé lundi dernier de fédérer leurs efforts au sein d’une nouvelle structure appelée Confédération Syndicale des Travailleurs de Guinée (CSTG) dont le SLECG d’Aboubacar Soumah.
Cette adhésion de celui qui était jusque-là le premier secrétaire adjoint de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) dirigé par le camarade Abdoulaye Sow est une faute commise, selon Mohamed Bangoura, ancien responsable national de la communication du SLECG. Il fait remarquer que le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée n’est pas une centrale syndicale mais plutôt une fédération syndicale sectorielle de l’éducation. D’où cette violation.
Pour lui, le départ de Soumah n’ébranle pas la centrale syndicale et la question qu’il faille se poser est de savoir de quoi est composé la nouvelle structure syndicale.
« J’aurai pu comprendre et accepter que le SLECG se soit associé avec des fédérations syndicales sectorielles de l’éducation pour mettre en place une confédération syndicale de l’éducation. Mais puisque nous sommes dans un pays où les textes régissant le fonctionnement des institutions ne servent à rien. Donc, cela ne nous surprend pas de voir aujourd’hui Aboubacar Soumah puisqu’il a fait valoir ses droits à la retraite de s’associer avec un groupe de retraités pour pouvoir défendre ici les travailleurs ».
En clair, Mohamed Bangoura Romeo se réjouit que son ancien mentor adhère dans une structure syndicale des retraités de Guinée. Mais qu’il soit dans une structure qui parle au nom des travailleurs ne le protège pas étant déjà à la retraite, a-t-il dit.
‘’ Je pense qu’il (Aboubacar Soumah ndlr) aurait dû créer une confédération syndicale des agents retraités de l’État et non des travailleurs. Quand on sait que selon sa philosophie, qui agit conformément à la loi est protégé par la loi. Et puisqu’il a fait valoir ses droits à la retraite, il doit agir conformément à la loi et que cette loi puisse le protéger’’, estime cet ancien collaborateur.
D’ailleurs, Aboubacar Soumah au sein de l’USTG était illégal et créait un bicéphalisme en son sein en violation des textes du gouvernement dans le but de bénéficier de la subvention, accuse Mohamed Bangoura.
« Nous, nous avons accepté malgré l’interdiction de donner une place au sein du bureau exécutif national que dirige le camarade Sow. Nous, nous avons préféré la personne humaine que plutôt qu’ici qu’un gouvernement ou encore pour bénéficier de la subvention », a déclaré Mohamed Bangoura ”Romeo”.
Enfin, le porte-parole de l’USTG affirme que le départ du camarade Aboubacar Soumah n’a aucune conséquence négative sur l’USTG au contraire, il est une épine ôtée dans ses pieds.
Moussa Rama