Au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 20 mai à son centre culturel “Zion City” situé à 50Km de la capitale Conakry, l’artiste reggae man Takana Zion a dévoilé quelques titres qui composent son sixième album intitulé : ” Human Suprématie”.
Sa sortie est prévue le 04 juin 2021 à l’international, et dénonce la mal gouvernance des dirigeants africains.
Pour l’artiste, cette mauvaise gestion des ressources de certains pays sont à la base de la vague d’immigration clandestine à la quelle les jeunes africains sont exposés.
‘’ L’immigration des jeunes, pour moi, quand les jeunes africains quittent la Guinée ou le Sénégal pour aller se jeter dans la mer, ce n’est pas de leur faute, c’est la faute de nos dirigeants. Parce que nous avons tous les moyens qu’il faut pour faire en sorte que le jeune, qu’il puisse rester, étudier, vivre en toute sécurité et se développer dans le pays. Si les jeunes ont le cœur d’aller se jeter à l’océan Atlantique ou dans les mers pour pouvoir aller en Europe dont on n’est même pas certain qu’ils vont réussir ou pas, c’est parce-que nous vivons très mal chez nous.(…) Cet album parle des dirigeants aveugles, qui modifie les textes pour pouvoir se maintenir au pouvoir. C’est ce qui se passe ici en Guinée, en côte d’ivoire et dans beaucoup de pays africains. Donc, nous dénonçons ça dans cet album, parce que nous ne le consommons pas et nous n’avons jamais été d’accord avec ce genre de question de troisième mandat. Parce que ces questions de troisième mandat sont sources d’instabilité en Afrique. Et c’est tout ce qui nous amène vers l’extérieur, qui nous pousse à partir de chez nous, alors que nous sommes jeunes, nous sommes forts, nous devons rester dans notre pays pour apporter notre contribution au développement », a dénoncé l’enfant de Voyage.
A noter qu’un titre des onze dans cet album est entièrement consacré à ce phénomène d’immigration. Dans cette chanson nommé “Dans l’Atlantique”, Mohamed Mouctar Soumah ” Takana Zion” dévoile les véritables causes mais aussi les conséquences de l’immigration clandestine.
Moussa Rama