Après avoir boudé la cérémonie de la pose de la première pierre de la reconstruction de l’église protestante sise au quartier Dorota dans la commune urbaine de N’Zérékoré, le gouverneur de la région du sud a convié la presse ce mardi pour donner des explications.
A ce jour, N’zérékoré a deux patriarches et aucun d’eux n’est reconnu par les autorités administrative de la place, déclare d’entrée la première autorité administrative de la région.
‘’ Après le décès du vieux Hazaly, dans la même semaine, y a un qui s’est proclamé ou désigné patriarche. Quelques jours après, y a un autre qui a été désigné patriarche. Ça fait deux patriarches. Est-ce pour instaurer la paix à N’zérékoré ? Est-ce pour l’unité de N’zérékoré ou c’est la division de N’zérékoré ? Nous avons donné notre position face à la question. Nous avons lancé un appel aux Zogbélémou, à la communauté Kpèlè, à l’ensemble des communautés vivant ici à n’zérékoré ce que nous recherchons, c’est la paix. Nous avons dit aux deux patriarches, nous ne recevons ni l’un ni l’autre, nous ne reconnaissons ni l’un ni l’autre. Allez y ensemble, rentrez dans votre vestibule, dites vous des vérités, choisissez un patriarche, faites vous l’unanimité au tour d’un seul patriarche. Une ville ne peut connaitre qu’un patriarche. Dans une famille, il ne peut avoir qu’un seul chef de famille. Il ne peut pas avoir deux. On ne peut pas être complice d’un. Vous voulez que nous nous cautionnons la division de la société traditionnelle à n’zérékoré ? On refuse, on ne le fera pas. C’est pourquoi quand on a constaté la présence de Lambert nous avons décidé unanimement de quitter le lieu. Même si c’est David qui était là-bas on allait quitter’’, précise le gouverneur de la région administrative de N’zérékoré , le Gl Mohamed Garé.
Après cet exposé du gouverneur, il a annoncé plusieurs mesures.
« Dites à la population de N’zérékoré que nous ne sommes contre personne. Dites au colonel Lambert que les autorités administratives ne sont pas contre lui. Dites à monsieur David Massa Zogbélémou que les autorités administratives ne sont pas contre lui. Au contraire nous voulons la paix. La situation créée actuellement nous inquiète parce que ça peut déboucher sur des affrontements. C’est pourquoi d’ailleurs on a pris la décision qu’ils arrêtent de faire les déplacements dans les préfectures, dans les sous-préfectures et dans les quartiers pour éviter un affrontement entre ces deux groupes antagoniques, parce qu’il y a toujours des esprits malintentionnés. Dans le cadre de la préservation de la paix, nous avons pris cette décision », affirme le Général.
Souleymane Naturel Condé